Grève nationale dans l’Éducation

Jeudi 3 mai 2018 

 

Le SNES-FSU a lancé un appel à une journée d’action nationale le 3 mai dans l’éducation nationale. Notre appel a d’ores et déjà été rejoint par le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, la CGT-Educ’action et SUD-Éducation.

Au moment même où nous apprenons que le nombre d’élèves va continuer à augmenter fortement jusqu’en 2022 (notamment en collège), il nous paraît indispensable de continuer à dénoncer la dégradation des conditions de travail dans l’éducation nationale (baisse des moyens en collèges et en lycée, effectifs toujours plus chargés, pressions hiérarchiques multiples) et la mise en place au forceps des réformes du lycée, du baccalauréat et de l’accès à l’enseignement supérieur.

Cette journée s’inscrit aussi pour nous dans un plan plus vaste : après le 22 mars et le 19 avril (journée d’action nationale dans les zones qui n’étaient pas encore en vacances scolaires), le 3 mai (pour les autres zones) et bientôt aussi le 22 mai dans la Fonction Publique. Il est essentiel que l’ensemble des secteurs affichent clairement leurs revendications dans un contexte plus global de mobilisations.

Nous devons nous faire entendre pour dénoncer :

  • La fin du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire au profit d’un certificat de fin de scolarité du 2nd degré local (épreuves locales et valeur locale du diplôme).
  • Une réforme du lycée qui s’accompagne de 7 000 suppressions de postes, dénature la voie technologique et un grand nombre de disciplines, renforce l’autonomie des établissements et instaure des parcours définis localement, enfermant les élèves dans des parcours d’orientation pour le supérieur dès la fin de la classe de Seconde.
  • Des procédures d’affectation et de sélection des élèves laissées à l’initiative des Universités dans le cadre de Parcoursup en lieu et place d’un plan d’investissement à la hauteur de la poussée démographique que connait la France depuis 2000.
  • Le démantèlement du service public d’orientation par la fermeture des CIO.
  • Les conditions actuelles d’enseignement en collège.
  • Le renforcement de l’autonomie des établissements, de l’autorité des chefs d’établissements et des hiérarchies intermédiaires.

En plus de toutes ces mesures, déjà prises ou sur le point de l’être, le gouvernement laisse planer le doute sur l’avenir de nos statuts : recours accru aux contractuels pour les remplacements et les professeurs stagiaires, rôle du chef d’établissement dans les affectations, mobilité imposée, temps de travail, etc.

Toutes ces réformes annoncent la fin programmée de l’éducation nationale comme service public. Or, c’est d’un service public d’éducation nationale ambitieux dont la France a besoin pour assurer la réussite de tous nos élèves, lutter contre les inégalités territoriales, la concurrence contre l’enseignement privé confessionnel, mettre un terme aux classes surchargées, reconnaître la professionnalité des acteurs de l’enseignement et de l’éducation, agir contre la dégradation de nos conditions de travail et des pressions hiérarchiques de plus en plus fortes, s’attaquer à la crise du recrutement, ou encore admettre que les enseignants français restent les plus mal payés des grands pays européens.

Pour un service public d’éducation ambitieux 

Tous en grève le jeudi 3 mai 2018

Manifestation à Montpellier

14 heures – Place de la Comédie