M. le préfet a eu des mots très fermes pour condamner les violences exercées contre des étudiants à la fac de droit le 22 mars et dès le lendemain des faits il annonce qu’une enquête policière est diligentée.

Il semblerait que la procédure tarde à se mettre en œuvre.

Les victimes des violences ont porté plainte après leur passage à l’hôpital et ont donné les coordonnées de témoins à contacter. Aucun témoin n’a été sollicité par la police alors que le procureur de la République annonce que ces témoins doivent déposer auprès des services de police.

Pas si simple pour certains étudiants qui ont été soumis à des menaces graves au point de vouloir quitter la ville de Montpellier.

Aujourd’hui et avec le soutien des organisations syndicales dont la FSU une bonne dizaine d’étudiants est venue déposer à l’hôtel de police, certains n’ont eu d’autre choix que de laisser leurs coordonnées avec la promesse d’un rendez-vous, tant les effectifs de police sont en tension…

Il est dommageable que le dépôt de l’autorisation écrite de la part de l’université pour l’occupation de l’amphithéâtre le jeudi 22 mars n’ait pu avoir lieu. C’est ce qui semblait particulièrement intéresser les inspecteurs généraux venus enquêter dès lundi.

Comme il est dommageable que les victimes ne soient pas convoquées par la médecine légale, que les images vidéo de la fac de droit ne soient pas analysées…

Il est pourtant urgent, pour apaiser les esprits et permettre la réouverture de la faculté, selon les mots du président de l’université, que les faits soient établis et les personnes incriminées poursuivies.

A ce titre et après les décisions préfectorale et ministérielle d’enquête policière et administrative, il est incompréhensible pour la FSU, que des mesures conservatoires ne soient pas prononcées à l’encontre des personnes mises en cause et travaillant à la faculté de droit. Dans bien d’autres situations beaucoup moins graves, les autorités, dans la fonction publique, prennent très rapidement une telle décision pour « assurer la protection des personnels ».

Le rassemblement aujourd’hui à la faculté Paul Valéry, la manifestation en direction de l’hôtel de police, dans le calme, de plus de 2000 étudiants  démontre que l’attente de mesures concrètes est forte, les mots d’apaisement ne suffiront pas.

Vendredi 30, les unions départementales CGT, FSU et Solidaires, la LDH 34 feront le point sur l’avancée des procédures.